Eddie Brit, la famille Cretz ou encore Chrishell de Selling Sunset… Ces figures emblématiques du secteur immobilier donnent souvent l’impression que devenir agent immobilier mène à une vie de luxe et à des commissions mirobolantes.
Pourtant, derrière cette image glamour, la réalité est bien plus nuancée. La rémunération d’un professionnel de l’immobilier entre dans les standards de la rémunération des professions libérales et indépendantes. Comme tout créateur d’entreprise, il y a majoritairement un temps de latence avant d’atteindre une rémunération au-dessus de moyennes nationales, voire pour certains d’arriver à générer un niveau de rémunération exceptionnelle. Elle varie selon le statut (salarié ou indépendant), le type de biens vendus, la localisation, et surtout les fluctuations du marché. À cela s’ajoutent l’expérience, l’ancienneté et l’importance du réseau de contacts, qui jouent un rôle majeur dans les gains potentiels.
Finalement, devenir agent immobilier nécessite un travail important, une implication pour atteindre ses objectifs et réussir une carrière lucrative, mais cela peut être une carrière lucrative. Elle arrivera plus rapidement pour ceux qui savent jongler avec ces nombreux facteurs.
I. Le statut du professionnel de l’immobilier et son impact sur les revenus
En préambule, il est utile de rappeler que seul le détenteur de la carte T (transaction) relève du statut de l’agent immobilier. Ses collaborateurs ou collaboratrices sont :
- Soit des agents commerciaux (inscrits au RSAC),
- Soit collaborateurs salariés (ou négociateur),
- Soit VRP (voyageur représentant placier) salarié.
a) Le négociateur ou vrp salarié
Lorsque le négociateur en immobilier est employé par une agence, son salaire se compose d’une partie fixe et d’une partie variable, toutes deux déterminées dans son contrat de travail. Le négociateur en immobilier reçoit un salaire minimum mensuel, indépendamment des transactions effectuées, auquel s’ajoutent des commissions basées sur le chiffre d’affaires généré.
L’agence perçoit des honoraires, et son salarié, qui a pris le mandat et/ou conclu la vente reçoit un pourcentage de ces honoraires sous forme de commission. En France, les honoraires de l’agence varient généralement entre 3% et 10% du prix de vente du bien. Le négociateur en immobilier perçoit en moyenne entre 5% et 20% des honoraires perçus par l’agence, en complément de son salaire de base.
A noter, le salaire fixe du négociateur en immobilier évolue avec l’expérience. En début de carrière, il se situe généralement entre 1 500 et 2 000 euros par mois. Avec quelques années d’expérience, ce salaire peut progresser.
b) Agent commercial indépendant
L’agent commercial indépendant, souvent appelé mandataire immobilier, n’a pas le même statut ni les mêmes conditions qu’un salarié.
Exerçant une partie des fonctions de l’agent immobilier (selon la Loi ENL de 2006), l’agent commercial évalue les biens, suit des clients et commercialise des biens. Il assure cette mission grâce à une carte d’habilitation qui lui est délivrée par la CCI à la demande du détenteur de la carte T, l’agent immobilier avec lequel il collabore.
Les revenus d’un conseiller immobilier indépendant dépendent exclusivement des commissions qu’il perçoit sur les ventes réalisées. En général, il touche entre 50% et 80% des honoraires de la vente, au moment de la signature de l’acte authentique. Sa rémunération augmente en fonction du nombre de transactions qu’il effectue.
Le + Expertimo : Si nous partons du principe que le négociateur en immobilier salarié d’une agence immobilière classique touche entre 5 % et 10 % des honoraires d’agence sur les transactions qu’il réalise, chez Expertimo il perçoit immédiatement 100 % des honoraires qu’il génère !
En outre, ce statut offre une certaine flexibilité, permettant de travailler soit au siège du réseau immobilier qui vous mandate, soit depuis chez vous ou de tout autre endroit de votre choix. In fine, être mandataire immobilier est souvent plus avantageux financièrement que d’être négociateur salarié.
II. Les commissions du négociateur en immobilier
Lorsqu’on parle de revenus dans l’immobilier, ce sont les commissions qui font toute la différence. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, vendre et louer des biens immobiliers n’apportent pas les mêmes bénéfices. La vente génère des commissions plus importantes, alors que la location, bien que régulière, rapporte moins.
a) Vente
Lorsqu’une vente est conclue, le professionnel de l’immobilier perçoit des honoraires calculés en pourcentage du prix de vente, généralement entre 3% et 7%. Ce taux est déterminé à l’avance par un accord entre le vendeur et le professionnel à travers un mandat de vente. Atteindre le pourcentage le plus élevé dépend de divers facteurs, tels que la localisation, l’état du marché immobilier local, le type de bien vendu et la concurrence.
Si le professionnel travaille en indépendant, il reçoit l’intégralité de ses honoraires.
En revanche, s’il est salarié d’une agence immobilière, l’agence perçoit les honoraires et redistribue une partie à l’agent sous forme de commissions, selon les termes définis dans le contrat de travail.
Les honoraires ne sont versés qu’au moment de la signature de l’acte authentique de vente ou de la mise en location. Conformément à la loi Hoguet, le salaire du négociateur en immobilier est régi par des règles précises concernant les activités de vente et de location. L’agent est rémunéré uniquement lorsque la transaction est complètement finalisée, ce qui implique des étapes telles que l’évaluation du bien, la diffusion, les visites, la prospection et l’engagement des parties (article 6 loi Hoguet).
Enfin, il est possible que les honoraires soient partagés avec un autre agent immobilier s’il a également contribué à la transaction. Dans ce cas, le pourcentage des honoraires de chaque agent est déterminé selon l’accord établi entre eux.
b) Location
Depuis la loi Alur de 2014, les honoraires pour la location sont encadrés et plafonnés. Désormais, ils ne sont plus basés sur le montant du loyer, mais sur la superficie du bien et la zone géographique dans laquelle il se trouve. Concrètement, les honoraires relatifs aux visites, la rédaction de documents administratifs et la constitution du dossier sont limités à :
- 8 euros par m² en dehors des zones tendues et très tendues,
- 10 euros par m² en zone tendue,
- 12 euros par m² en zone très tendue.
À ces honoraires s’ajoutent des frais pour l’état des lieux, plafonnés à 3 euros par m², quel que soit la zone. Ces frais sont répartis équitablement entre le locataire et le propriétaire, chacun payant la même somme au professionnel ayant réalisé la transaction.
Une fois le contrat signé, le conseiller immobilier doit confier la gestion du bien soit à un cabinet de gestion locative, soit le bailleur le gère directement. Les cabinets de gestion prélèvent généralement entre 6 % et 8 % du loyer mensuel, dont 30 % sont ensuite reversés au mandataire. Finalement, qu’il s’agisse de vente ou de location, la clé du succès pour un agent immobilier reste le volume de transactions.
III. Les facteurs influençant le revenu d’un professionnel de l’immobilier
a) Localisation géographique
Le lieu d’exercice d’un agent immobilier influence directement ses revenus. Dans les grandes villes, où le marché est plus dynamique et les biens plus coûteux, les opportunités de gains sont supérieures à celles des zones rurales, où les transactions sont moins fréquentes et les prix plus bas.
Prenons l’exemple d’un agent immobilier exerçant à Saint-Étienne (hors zones tendues et très tendues) : pour la location d’un appartement de 40 m² à 600 euros/mois, il percevra 440 euros (40 m² x (8 + 3)) de commission.
En comparaison, pour un bien similaire à Toulouse, situé en zone très tendue, il touchera 600 euros (40 m² x (12 + 3)) de commission. Les prix de l’immobilier varient également d’une région à l’autre : une villa dans le sud de la France peut valoir 8 millions d’euros, tandis qu’une propriété équivalente dans le nord se vendra autour de 4 millions.
b) La dynamique du marché
Le marché immobilier influence directement les transactions d’un agent immobilier.
En période favorable, le nombre d’acheteurs augmente, les prix montent, et les délais de vente se raccourcissent. Cela offre aux professionnels plus d’opportunités de conclure des ventes et donc d’améliorer leurs revenus.
À l’inverse, lors d’un ralentissement économique, la dynamique immobilière est affaiblie, avec une baisse du nombre d’acquéreurs et des prix, ce qui réduit le volume de transactions et affecte la rémunération des agents.
En 2024, le marché immobilier français subit effectivement une baisse des volumes de transactions. On s’attend à un chiffre entre 765 000 et 800 000 ventes, contre 875 000 en 2023. Cette diminution s’explique par des facteurs comme la hausse des taux d’intérêt en 2023, qui a impacté le pouvoir d’achat immobilier des Français. Néanmoins, la légère baisse des taux début 2024 a permis une légère reprise du marché. En parallèle, les nouvelles réglementations énergétiques contribuent à la diminution des prix des biens moins performants énergétiquement, ce qui accentue cette tendance.
Pour s’adapter à ce contexte, les professionnels de l’immobilier peuvent diversifier leurs activités, notamment en se concentrant sur les locations, où la demande reste élevée dans certaines régions, afin de compenser la baisse des ventes.
IV. Les revenus potentiels d’un agent
a) Spécialisation dans un secteur porteur
Le type de bien que le professionnel de l’immobilier vend, impacte directement ses honoraires. L’immobilier résidentiel offre des revenus plus réguliers, mais souvent inférieurs en comparaison avec l’immobilier de luxe ou commercial, qui génère des commissions bien plus élevées, bien que les transactions y soient moins fréquentes.
Dans le cas d’une vente de biens commerciaux (fonds de commerce, hôtels, magasins…), l’agent immobilier perçoit généralement une commission d’environ 8 % du montant de la transaction.
Les professionnels spécialisés dans l’immobilier commercial peuvent également diversifier leurs revenus en gérant des biens pour des propriétaires, en offrant des services de conseil en investissement, ou encore en développant un réseau de partenaires (courtiers, experts en travaux…).
Ces deux secteurs jouent sur la taille des biens et leur valeur. Les biens commerciaux, souvent plus onéreux que les biens résidentiels, entraînent des commissions plus importantes. A contrario, bien que les transactions résidentielles soient plus nombreuses, elles représentent souvent des montants plus modestes.
b) L’expérience et le réseau
- L’importance de l’ancienneté et de la qualité du réseau professionnel
L’expérience est un facteur déterminant dans l’évolution des revenus d’un agent immobilier. Comme un capitaine face aux vagues du marché, l’agent immobilier aguerri sait naviguer à travers les tempêtes économiques, offrant à ses clients des solutions adaptées pour atteindre leurs objectifs
Chez Expertimo, nous proposons bien plus qu’une simple collaboration. Nos mandataires bénéficient de nombreuses formations en continu et d’outils à la pointe de la technologie. Ces ressources maximisent leurs chances de réussite dans un marché en constante évolution, en leur permettant de pratiquer leur métier avec excellence.
Le véritable atout d’Expertimo ? Tous nos mandataires sont des professionnels de haut niveau. Ce sont des spécialistes dans leur domaine, capables de conseiller et d’accompagner leurs clients, garantissant ainsi des résultats à la hauteur des attentes.
- L’impact de la clientèle fidèle et du bouche-à-oreille
Plus le professionnel de l’immobilier a d’années de pratique, plus il est susceptible d’avoir un carnet d’adresses bien rempli et une réputation solide, augmentant ainsi ses chances de conclure des ventes importantes. Un agent capable de bâtir une relation de confiance avec ses clients et de répondre à leurs attentes bénéficie d’un avantage concurrentiel majeur. Ces clients satisfaits sont non seulement plus enclins à revenir pour d’autres transactions, qu’il s’agisse d’achats, de ventes ou de locations, mais ils sont également susceptibles de recommander l’agent à leur entourage, générant ainsi un flux continu d’opportunités.
Investir dans la satisfaction client et entretenir un réseau relationnel de qualité doit, sur le long terme, multiplier les revenus d’un agent immobilier, tout en consolidant sa réputation sur le marché.
En bref,
Le revenu d’un professionnel de l’immobilier peut considérablement varier en fonction de plusieurs éléments tels que son statut (salarié ou indépendant), son expérience, le type de biens qu’il gère et la région dans laquelle il exerce.
Un négociateur salarié bénéficie d’une sécurité avec un salaire fixe, accompagné de commissions, tandis qu’un agent commercial indépendant peut voir ses revenus grimper en fonction du volume et de la nature des transactions réalisées.
Des secteurs spécifiques, comme l’immobilier de luxe ou commercial, offrent des perspectives de gains plus élevés, mais les transactions y sont généralement moins fréquentes.
Pour maximiser ses revenus, le professionnel de l’immobilier doit non seulement avoir une bonne maîtrise du marché, mais aussi développer un réseau solide.
En définitive, une carrière dans l’immobilier, au-delà du plaisir de la mission et de la qualité des biens que nous avons à vendre, peut s’avérer très lucrative pour celles et ceux qui sont prêts à s’investir pleinement et à évoluer dans un secteur concurrentiel. .