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Une reprise timide mais prometteuse en 2025 pour l’immobilier

« Une légère amélioration au printemps 2024, suivie d’une relative stabilisation à la rentrée, laisse entrevoir une reprise potentielle ». C’était la conclusion du bilan de 2024 des Notaires de France, une année difficile mais annonciatrice d’un possible rebond. En effet, après deux ans de crise, le marché immobilier montre enfin des signes encourageants.

Que nous réserve 2025 ? Voici nos prévisions pour l’année à venir.

Découvrez nos prévisions immobilières pour 2025.

Une baisse progressive des taux d’intérêt

Après avoir culminé à 4,3 % en 2024, les taux d’intérêt amorcent une baisse, avec un taux d’emprunt proche de 3 % dès janvier 2025. Cette tendance pourrait se poursuivre, avec des taux passant sous la barre des 3 % d’ici la fin de l’année. Cette évolution est liée à un assouplissement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), qui a réduit ses taux directeurs de 0,25 point en décembre 2024. Toutefois, ces taux, bien que plus attractifs, restent élevés pour certains ménages, freinant une reprise complète.

 Stabilisation des prix 

Après les ajustements de 2024, les prix de l’immobilier devraient se stabiliser en 2025. À Paris, où le marché avait fortement chuté, les prix commencent à se stabiliser, avec une baisse modérée de 0,4 %, portant le prix moyen à 9 355 €/m². En effet, les grandes villes comme Paris ont perdu de leur attractivité et donc de la demande, les Français cherchant désormais une meilleure qualité de vie et des logements plus spacieux. Cependant, les disparités régionales restent importantes, avec des évolutions variables selon les villes. 

 Amélioration du pouvoir d’achat immobilier

La combinaison d’une baisse des taux d’intérêt et d’une stabilisation des prix renforce le pouvoir d’achat des ménages. Ceux-ci peuvent désormais emprunter davantage à mensualités équivalentes, ouvrant la voie à des biens plus grands ou mieux situés. Ce regain de pouvoir d’achat, soutenu par une inflation maîtrisée autour de 2 %, devrait stimuler la demande et accélérer la reprise du marché immobilier. Mais, certains risquent de rester méfiants encore un petit moment, réfléchissant avant de se lancer dans l’achat ou la vente. 

 Reprise des transactions

Après une année 2024 marquée par un effondrement des ventes (750 000 transactions), le marché devrait rebondir avec une prévision de 900 000 ventes en 2025, un retour aux niveaux de 2023. Ce redémarrage s’explique par la conjonction de taux d’intérêt plus bas et de prix stabilisés, attirant des acheteurs jusqu’ici attentistes. Ces derniers retrouvent enfin des conditions propices à la réalisation de leurs projets immobiliers.

 L’écologie au cœur des priorités

Les récentes réglementations, comme l’interdiction de la location des passoires thermiques classées G, incitent les propriétaires à rénover. Cette mesure, renforcée par une prise de conscience face à la crise climatique, favorise l’émergence de projets de rénovation écologique. Par exemple, les logements classés F seront également interdits à la location d’ici 2 ans. Les agences immobilières et les mandataires alertent déjà leurs clients sur la nécessité d’anticiper ces évolutions.

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 Incertitudes politiques et leur impact sur l’immobilier

L’année 2025 pourrait être marquée par une instabilité politique, avec des changements de gouvernement ou des blocages législatifs susceptibles de retarder les réformes. Cette incertitude freine la confiance des acteurs du secteur, limitant les transactions et les investissements. Elle devrait continuer, mais des mesures pourraient tout de même être mises en place. Le nouveau Premier ministre, François Bayrou, a confirmé l’élargissement du PTZ pour les logements neufs et une hausse des droits de mutation à titre onéreux (DMTO), mesures en suspens et menacées depuis la censure. Il a aussi annoncé une politique ambitieuse visant à simplifier les procédures administratives, soutenir l’investissement locatif et accroître l’offre de logements, notamment étudiants, mais sans mesures concrètes pour l’instant.

 Un marché des bureaux en difficulté

Le secteur des bureaux est le segment le plus actif et demandé après le résidentiel. Pourtant, en 2024, le secteur des bureaux a connu une baisse partout en France notamment  de 11 % en Île-de-France, conséquence du télétravail et des incertitudes économiques. Cette tendance devrait se poursuivre, bien que des initiatives soient envisagées pour transformer les bureaux vacants en logements sociaux. Ce projet, soutenu par François Bayrou, pourrait redynamiser ce segment en difficulté.

 L’hôtellerie en pleine résurgence

Le marché de l’hôtellerie dépasse les niveaux pré-Covid grâce à un retour en force du tourisme, en particulier international. En 2024, le secteur a enregistré des investissements de 2,5 milliards d’euros, une tendance qui devrait se renforcer en 2025, attirant de nouveaux investisseurs séduits par la résilience et les rendements de ce marché. Et n’oublions pas que la France reste l’une des destinations touristiques les plus prisées.

 Une crise locative persistante

Malgré des signes de reprise, le marché locatif reste en crise. En 2024, les Français ont peiné à trouver des logements à louer, une situation qui ne semble pas s’améliorer en 2025. Les mandats de gestion locative ont chuté de 30 %, les loyers demeurent élevés et la concurrence des locations courte durée, comme Airbnb, accentue les tensions malgré des tentatives de régulation. De plus, l’interdiction de louer des biens classés G va davantage tendre le marché locatif, en réduisant encore l’offre disponible.

En bref, vers un élan positif malgré des incertitudes

Malgré des perspectives encore fragiles, l’année 2025 pourrait marquer un tournant pour l’immobilier. Avec des taux d’intérêt en baisse, une demande stimulée et des réformes en cours, les Notaires de France restent prudemment optimistes sur les opportunités offertes par cette nouvelle année.

 

Sources : Immostat, SeLoger, Fnaim, La Maison des Mandataires, Notaires de France.